Troisième anniversaire de la disparition de Razan Zaitouneh
Finaliste du Prix Martin Ennals 2016, Razan est une avocate et éminente défenseure des droits humains, militante et journaliste syrienne. Razan a consacré sa vie à la défense des prisonniers politiques, à documenter les crimes contre l’humanité et aider les victimes à se libérer de l’oppression et de la faim.
Lorsque le régime d’Assad a répondu aux manifestations pacifiques avec violence, la détermination de Razan à révéler les injustices commises n’a fait que grandir. Les rapports qu’elle a produits contiennent des informations sur les enlèvements, les arrestations, la torture et les exécutions de manifestants pacifiques. Peu après le début de la révolution en 2011, elle a co-fondé le Comité de coordination locale (CCL), une large coalition de militants des droits humains en faveur de l’échange et de la diffusion d’informations. Le CCL, présent à la fois sur et hors internet, a organisé des manifestations où des téléphones et de caméras étaient utilisés pour documenter les événements.
Film portrait sur Razan Zaitouneh
Lorsque la résistance s’est transformée en guerre civile, avec l’utilisation d’armes chimiques et d’autres moyens de destruction, elle a fondé le Centre de documentation des violations (CDV) qui œuvre à répertorier le nombre de morts et à diffuser des rapports sur les conditions dans les prisons syriennes. Avec le CDV, elle a compilé des listes de détenus, d’exécutés et de disparus.
Le 9 décembre 2013, un groupe d’hommes armés et masqués a pris d’assaut le bureau du CDV à Douma, une ville près de Damas qui était en état de siège, et enlevé Razan, son mari Wael Hamada, et leurs deux collègues, Nazem Al Hamadi et Samera Al Khalil. Leur lieu de détention demeure inconnu.