Razan Zaitouneh

2016 Finalist

Razan Zaitouneh Razan Zaitouneh 2016 Finalist

Personal Details

Biographie

Razan Zaitouneh est une éminente avocate spécialisée dans les droits humains, militante et journaliste en Syrie. Razan a consacré sa vie à la défense des prisonniers politiques, à documenter les crimes contre l’humanité et à aider autrui à se libérer de l’oppression et de la famine.

L’engagement de Razan pour la défense des droits humains a commencé au début de sa carrière, ce qui a conduit son gouvernement à l’interdire de quitter le pays en 2002.

En 2005, Razan a fondé le Lien d’information syrien des droits humains (LISDH), la première source de documentation publique de Syrie sur les violations des droits humains. Le LISDH a dévoilé de nombreuses injustices rencontrées par les Syriens, permettant ainsi au reste du monde de scruter à la loupe les agissements du gouvernement.

Lorsque le régime d’Assad a répondu par la violence à des manifestations pacifiques, la détermination de Razan à révéler les injustices a grandi. Les rapports comprenaient l’enlèvement, l’arrestation, la torture et le meurtre de manifestants pacifiques. Peu après le début de la révolution en 2011, elle a cofondé le Comité de coordination locale (CCL), une large coalition de militants des droits humains en faveur de l’échange et de la diffusion d’informations. Le CCL, présent à la fois sur et hors internet, a organisé des manifestations où des téléphones et de caméras étaient utilisés afin de documenter les événements.

Lorsque la résistance s’est transformée en guerre civile, avec l’utilisation d’armes chimiques et d’autres moyens de destruction, elle a fondé le Centre de documentation des violations (CDV) qui œuvre à répertorier le nombre de morts et à diffuser des rapports sur les conditions dans les prisons syriennes. Avec le CDV, elle a compilé des listes de détenus, d’exécutés et de disparus.

La plupart du travail a été fait en secret, de nombreux militants utilisant des pseudonymes pour préserver leur sécurité. Razan, comme d’autres militants, a été contrainte de se cacher. Elle a déménagé d’un endroit à un autre tout en travaillant afin d’échapper aux forces gouvernementales.

Razan était résolue à travailler à l’intérieur de l’Etat opprimé, refusant d’abandonner son peuple. Tout en vivant dans une partie assiégée de la Syrie, elle a détaillé les souffrances de la vie en état de siège, y compris la faim et le manque d’aide médicale.

Indépendamment de la situation qui devenait de plus en plus difficile avec la détention illégale de membres de sa famille et de menaces contre sa propre vie, Razan a persisté à se battre pour l’humanité et la dignité que tout le monde mérite. Son dévouement à exposer la vérité et à défendre toute vie humaine a apporté de l’espoir au peuple syrien.

Le 9 décembre 2013, un groupe d’hommes armés et masqués a pris d’assaut le bureau du CDV à Douma, une ville près de Damas qui était en état de siège, et enlevé Razan, son mari Wael Hamada, et leurs deux collègues, Nazem Al Hamadi et Samera Al Khalil. Leur lieu de détention demeure inconnu.

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